jours ; & qu’il faut au moins 50 à 55 jours pour la réunion de l’os de la cuiſſe.
Enfin l’on connoît que la fracture eſt bien réduite, quand la tumeur médiocre qui arrive pendant les premiers jours à la partie bleſſée, ſe réſout en peu de tems, & qu’après cela le bleſſé ſe trouve exemt de douleur & de tout autre accident ; & l’on eſt sûr que la fracture eſt bien guérie, lorſque le tems néceſſaire pour la conſolidation des os étant expiré, la partie qui a été fracturée, comparée avec la ſaine, nous fait voir leur figure, longueur & conformation parfaitement uniformes ; que l’on n’apperçoit, en paſſant le pouce ſur l’endroit de la fracture, ni éminence, ni cavité, ni inégalité notable ; que le bleſſée commence à mouvoir la partie bleſſée ; &, ſi c’eſt la jambe, à s’y appuyer ſans ſouffrir de douleur conſidérable.
Au contraire, on a lieu d’appréhender que la fracture ne ſoit pas bien réduite, que le bandage ne ſoit trop ſerré, que la partie ne ſoit dans une mauvaiſe ſituation, que le bleſſé n’ait pris quelque licence qui lui ſoit deſavantageuſe, ou que ſa mauvaiſe habitude ne mette un obſtacle à ſa guériſon ; quand la partie bleſſée ſe tuméfie avec excès, quand le bleſſé ſouffre de continuelles douleurs qui ne lui permettent de repoſer ni le jour ni la nuit, & quand la fievre lui ſurvient ; en ſorte que le Chirurgien eſt obligé de relever au plutôt le
