ture ſe peut remplir de quelque matiere étrangere, il faut encore, pour parvenir à la réduction, faire des extenſions beaucoup plus grandes, qui occaſionnent ſouvent le ſpaſme & la convulſion.
Celse dit encore que les fractures qui ſe font au milieu des os, ſont moins périlleuſes & ſe guériſſent plus facilement que celles qui arrivent aux extrémités tant ſupérieures qu’inférieures ; parce que ces dernieres ſont toujours fort douloureuſes, ne pouvant arriver ſans que les ligamens & les tendons qui les environnent, ſoient intéreſſés : outre qu’elles ſont plus difficiles à guérir, parce qu’on ne peut pas ſerrer le bandage autant qu’il ſeroit néceſſaire ; d’où il arrive qu’après le traitement, les jointures ont beaucoup de peine à ſe mouvoir.
Concluons de tout cela, que la fracture la plus facile à guérir, eſt le ſimple tranſverſale ; que l’oblique eſt plus difficile à réduire, & à maintenir étant réduite ; & que celle qui eſt accompagnée d’eſquilles piquantes & pointues, eſt ſujette à de très-fâcheux accidens.
Que les fractures où les os ne ſont gueres écartés de leur place, ſont plus faciles à réduire & à guérir, que celles où ils ſe ſont forjettés, & où les extrémités des os ont percé les chairs ; parce qu’il y a de grandes difficultés à les bien réduire, à cauſe des violentes extenſions qu’il faut faire aux muſcles qui ſe