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en Chirurgie.

Bourgeois de Paris, pour voir & viſiter Françoiſe le Begue, ſa femme, que j’ai trouvée au lit ayant la fiévre & une grande difficulté de reſpirer, & ſe plaignant d’avoir été fort maltraitée, & ſur-tout d’avoir reçû un coup à la partie antérieure & moyenne de la poitrine, me diſant qu’elle avoit alors ſes menſtrues, qui ont été auſſi-tôt ſupprimés. En l’examinant plus particuliérement, je lui ai trouvé un gonflement conſidérable à l’endroit de la poitrine où elle a été frappée ; elle a vomi, à deux diverſes fois, du ſang en ma préſence ; & elle eſt auſſi tombée pluſieurs fois en foibleſſe. C’eſt pourquoi je l’ai ſaignée du pied, & lui ai conſeillé de garder un régime exact, tel qu’on le doit obſerver dans une maladie très-ſérieuſe, & d’uſer de remedes convenables à ſes maux, dont je ne ſçaurois fixer le tems de la guériſon, ni prévoir les ſuites de l’état de la malade, que l’on n’ait vû l’effet des premiers remedes, & s’ils ſeront ſecondés par la nature.

Raport d’une Playe pénétrante dans la Poitrine, rendue mortelle par la ſection d’une branche de l’Artere Intercoſtale, & de la Veine Azygos.


NOus Médecin & Chirurgien du Roi en ſon Châtelet de Paris, certifions qu’en vertu de l’Ordonnance de M. le Lieutenant-Criminel, & de l’aſſignation à nous donnée le 5 Mai 1677, nous avons vû & viſité M.