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en Chirurgie.

de la Trachée-Artere, vient de ce que ce canal n’eſt jamais dans un parfait repos, étant ſans ceſſe obligé à ſe contracter & à s’étendre, pour donner entrée & iſſue à l’air qui ſert à la reſpiration & à la parole : outre que la ſubſtance cartilagineuſe dont ce canal eſt tiſſu en partie, eſt très-peu ſuſceptible de réunion.

De plus, quand la playe de ce conduit eſt compliquée par l’ouverture des vaiſſeaux ſanguins, les bleſſés ſont en danger de ſuffocation par l’irruption du ſang dans la Trachée-Artere.

Quand le canal de la Trachée-Artere eſt totalement coupé dans un de ſes cercles cartilagineux, la réunion en eſt impoſſible ; au lieu que les diviſions de ce canal qui arrivent entre deux cartilages, peuvent ſe réunir, pourvû que la tumeur, l’inflammation, & les autres ſymptômes du phlegmon, ſurvenant à ces playes, n’interceptent pas la reſpiration, & n’occaſionnent pas la pourriture, qui emporte les bleſſés en peu de temps.

Les playes qui arrivent à l’Œſophage, ſont faites ou par quelque coup qui a été porté du dehors au dedans, ou par quelque corps étranger capable de piquer & de déchirer cet organe, & qui ſe trouve fortuitement mêlé avec les alimens, comme ſont les petits os & les arrêtes, ou bien quelqu’autre corps tranchant & piquant que l’on met dans ſa bouche, & que l’on avale inconſidérément, com-