d’aiguille, & de l’envelopper de compreſſes imbues de liqueurs chaudes & ſpiritueuſes, afin d’y rappeller la chaleur naturelle, & de tâcher à en procurer la réunion ; car cette extrémité, toute indifférente qu’elle eſt pour la vie, ne laiſſe pourtant pas d’être très-utile, tant pour la perfection de l’ouie, que pour l’ornement. Au reſte on ne peut répondre du ſuccès de cette réunion, qu’il n’y ait quelques jours d’écoulés. Fait à Paris, les jours & an que deſſus.
Article VII.
Des Signes & du Prognoſtic des Playes du Cou, de la Trachée-Artere, & de l’Œſophage.
N connoît aſſez par la vûe & par l’attouchement,
les playes qui arrivent aux
parties extérieures du Cou : mais il n’en eſt
pas de même de celles des parties intérieures,
qui ne peuvent être bien déſignées que par un
habile Anatomiſte ; & il faut même qu’elles
ſe manifeſtent par leurs propres accidens.
Le prognoſtic de ces playes conſiſte en ce que celles qui ſont extérieures ne laiſſent pas de faire quelque difficulté dans leur traitement, tant parce qu’on ne peut gueres les comprimer, qu’à cauſe que les tégumens de ces parties étant lâches & molaſſes, il s’y peut aiſément former des abſcès : & la moleſſe & lâcheté de ces tégumens doit porter les Chirurgiens à ne pas ſonder ces playes trop