faction, & autres fâcheux ſymptômes qui pourroient arriver à une playe de cette qualité, laquelle, quoiqu’elle ne ſoit pas mortelle par elle-même, ne laiſſera pas d’être longue & difficile à guérir ; outre la difformité qu’elle pourra laiſſer à la partie bleſſée.
Fait à Paris, les jour & an que deſſus.
Raport d’une diviſion preſque totale d’une grande portion du Nez.
Aporté par moi Maître Chirurgien-Juré
à Paris, que ce jourd’hui 15 Janvier
1693, j’ai été mandé, en la rue des Fontaines,
près le Temple, pour panſer Damoiſelle
Marguerite du Ryer de Sénaucour, que
j’ai trouvée bleſſée d’une playe au nez, faite
par un inſtrument tranchant, comme épée,
couteau, raſoir, ou autre ; laquelle playe a été
cauſée par un coup donné tranſverſalement
ſur le nez, à l’endroit de la conjonction du
cartilage avec les os : & elle s’étend obliquement
de devant en arriere, de côté & d’autre,
juſqu’à deux ou trois lignes de l’extrémité des
aîles du nez, à laquelle toute la maſſe de cet
organe étoit encore attachée & pendante.
Pour raiſon de quoi, après avoir rapproché
de ſon tout cette portion coupée, & l’y avoir
affrontée le plus réguliérement qu’il m’a été
poſſible, j’ai fait à la playe trois points de ſuture
enchevillée, pour maintenir la partie
dans ſa naturelle diſpoſition ; &, après avoir