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du Gers, et le premier avocat du barreau de Lectoure. Il était républicain en février. Après la révolution, il fut nommé commissaire de la république dans son arrondissement. À la Constituante, il était membre du comité de l’administration départementale et communale. Il a voté pour le droit au travail contre les deux Chambres, pour la proposition Rateau, contre la loi sur les clubs, pour la mise en accusation du ministère du 20 décembre. Il appartenait à la nuance des représentants qui se réunissaient au Palais-National.

DUPUTZ, élu le sixième par 30,528 voix. Ancien commis négociant à Bordeaux ; fils d’un failli, il a payé toutes les dettes de son père. Il est âgé de trente-cinq à trente-six ans ; c’est un républicain très ardent. Sa candidature a été soutenue par les socialistes.

GAVARRET, élu à la Constituante par 61, 589 voix, réélu le premier par 40,021 voix. Né à Lassauvetat en 1791. Ancien député, membre du conseil général du Gers. Il prit part au mouvement réformiste, et il a présidé le banquet de Condom. À l’Assemblée, il était membre du comité des cultes, et s’est montré, dans la commission de l’instruction publique, favorable à la gratuité absolue de l’enseignement primaire. Il a voté pour le droit au travail, contre les deux Chambres, contre le vote à la commune, contre la proposition Rateau, pour la mise en accusation du ministère du 20 décembre. Il appartenait à la nuance des représentants qui se réunissaient au Palais-National.

JORET, élu le cinquième par 30,820 voix. Propriétaire, membre du conseil général depuis plusieurs années, âgé de quarante-cinq à cinquante ans. Il était de l’opposition libérale sous la dynastie déchue il s’est sincèrement rallié à la république. C’est un ardent défenseur des intérêts viticoles.