Page:Deux journalistes - Biographie des 750 représentants à l’Assemblée législative, élus le 13 mai 1849.djvu/86

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
84
Molé, Pagès (de l’Ariége) et Pegot-Ogier. — Électeurs inscrits, 159,000 ; votants, 94,485.


CASTILLON SAINT-VICTOR élu le dixième par 50,577 voix. Riche propriétaire ; un des fondateurs de la Gazette du Languedoc ; légitimiste de la nuance de M. de Genoude. Il a pris la parole dans la séance du 30 mai pour attaquer la nationalité de M. Antony Thouret.

DABIJAUX, élu à la Constituante par 53,469 voix, réélu le premier par 62,882 voix. Né à Aurignac le 18 mai 1796. Il a exercé la profession d’avocat à Saint-Gaudens depuis 1823. Élu depuis 1833 au conseil général de la Haute Garonne, il a demandé, dès la première session de 1834, la publication des séances par la voie de la presse. Cette proposition a été enfin accueillie en 1838. En 1841, il combattit la mesure du recensement. Il soutint à la session de 1847 le droit des conseils généraux d’émettre des vœux sur les questions politiques et notamment en faveur de la réforme électorale. À la Constituante, il faisait partie du comité de la justice. Il a voté contre le droit au travail, contre les deux Chambres, pour le vote à la commune, pour la proposition Râteau, pour la diminution de l’impôt du sel, pour la loi sur les clubs, contre la mise en accusation du ministère du 20 décembre. Il a souvent pris la parole et s’est montré assez hostile au gouvernement provisoire et à la commission exécutive. Il appartenait à la nuance modérée de l’Assemblée.

ESPINASSE (Jean-Marie-Henri de l’), élu à la Constituante par 42,970 voix, réélu le quatrième par 59,226 voix. Né en 1784 à Toulouse. Il entra de bonne heure au service, débuta comme simple soldat, fit les campagnes de l’empire, fut décoré de la main de Napoléon, et revint avec l’épaulette de capitaine de dragons. Mis en non activité après le licencie-