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taire. Sous la monarchie de la branche cadette, il avait des opinions légitimistes ; à l’Assemblée nationale, il appartenait au comité de l’administration départementale et communale. Il a voté pour la proposition Rateau, contre la diminution de l’impôt du sel, pour la suppression des clubs, et généralement avec la réunion de la rue de Poitiers. Il a pris plusieurs fois la parole.

ROBERT, élu à la Constituante par 70,000 voix environ, réélu le sixième par 33,457 voix. Né à Auxerre en 1798. Membre de plusieurs sociétés politiques et entre autres de celle des Droits de l’homme. Il a constamment lutté contre la dernière dynastie. Le gouvernement provisoire, après la révolution de février, le nomma commissaire dans le département de l’Yonne. Il était, à l’Assemblée nationale, membre du comité d’agriculture. Il a voté pour le droit au travail, contre l’institution d’un président de la république et pour la concentration de tous les pouvoirs dans le sein de l’Assemblée nationale, pour le crédit foncier, pour la suppression du remplacement militaire, contre la proposition Rateau-Lanjuinais et contre le ministère dans la discussion sur les affaires d’Italie. Il appartenait à la réunion du Palais-National, et depuis le 20 décembre, il a appuyé presque toutes les propositions de la Montagne.

ROUSSEL, élu le huitième par 29,372 voix. Propriétaire, ancien officier, commandant de la garde nationale. Il a toujours fait partie de l’opposition sous le dernier gouvernement monarchique. Il a été porté sur la liste des démocrates-socialistes ; cependant il n’est pas partisan du socialisme ; c’est un républicain très avancé.

SAVATIER-LAROCHE, élu le septième par 30,183 voix. Avocat. Il a été l’un des propagateurs les plus actifs des doctrines socialistes dans le département de l’Yonne.