jambons & les tartes ; c’était lui enfin qui, aux Rois, jetait des tessons de pots & de bouteilles dans les volets des gens qui criaient : Roi boit !
À la Saint-Jean, c’était Culotte-Verte qui, avec ses vauriens, frappait à grands coups de bâtons, sur le seuil des portes, en chantant la vieille chanson :
Jolie dame, donnez-moi
Un petit morceau de bois
Pour allumer mon feu là-bas.
Saint Jean eſt chu dans le puits,
Saint Pierre l’a rattrapé :
Un petit morceau de bois pour le réchauffer !
Grâce à Culotte-Verte, la rue Neuve avait toujours le plus beau feu : car l’Homme-sans-peur, à la tête de sa bande, enlevait le bois des autres quartiers, & en faisait un feu tel que les gens de Fresnes & de Macou accouraient en toute hâte, croyant que Condé était en flammes.
Tous les dimanches & les lundis, il passait sa soirée chez la mère Boucaud, à jouer aux cartes pour des crêpes, qu’on appelle chez nous des aliettes : il buvait sa canette de petite bière, fumait sa pipe & donnait de grands coups de poing sur la table, comme un homme.
Les autres jours de la semaine, Culotte-Verte s’amusait à pendre les chats aux sonnettes, à