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Lors donc qu’en traitant les sujets dont il s’agit ici, un auteur ne veut pas se contenter de la briéveté du langage ordinaire, et qu’il prétend exprimer le résultat d’une longue explication par un seul mot dont il se sert ensuite comme si c’était le nom propre de ce résultat, il devient extrêmement concis ; mais ce n’est qu’en devenant excessivement obscur. Or c’est ce que fait continuellement Aristote. Je n’en citerai qu’un exemple tiré du premier livre des analytiques postérieures, chapitre iv. Après avoir établi que les premiers principes sont connus par eux-mêmes et ne peuvent être démontrés, et que la science ne consiste que dans ce qui peut être démontré, il s’apprête à traiter de la démonstration : et pour nous apprendre de quelles propositions peut résulter la démonstration, et de quelle nature doivent être ces propositions (de quibus et qualibus propositionibus demonstrationes constent),

il croit nécessaire de nous dire ce qu’il appelle de omni,