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LA PHOTOGRAPHIE.

épaisse ni trop mince : trop épaisse, elle abime les châssis et donne de mauvais positifs ; trop mince, elle devient fragile à manier.

Il est indispensable que la couche de gélatine n’ait aucune rayure, loupe, strie ou bulle d’air ; en un mot elle doit être unie et sans aucun défaut.

Les plaques rodées, c’est-à-dire dont le bord a été émoussé à la meule, sont préférables, car il n’est pas rare de se couper les doigt avec les bords tranchants du verre.

Tout paquet de plaques ne doit être ouvert qu’à la lumière rouge rubis.

Les plaques doivent être tenues dans un endroit sec, pas trop chaud, et surtout à l’abri de toute lumière. Ainsi conservées, elles peuvent se garder indéfiniment.


L’éclairage du laboratoire.


L’éclairage du laboratoire joue un grand rôle dans les opérations photographiques, car un éclairage défectueux peut faire manquer tous les clichés.

Si le cabinet, transformé en laboratoire, a une fenêtre, nous pourrons couvrir les carreaux avec du papier rouge très épais, et obtenir une lumière rouge ; mais comme la lumière ainsi obtenue est sujette à des variations d’intensité, nous trouvons bien préférable l’emploi d’une lumière artificielle.

Dans ce cas, il suffit d’obturer la fenêtre, soit par un rideau épais, ne laissant filtrer aucun rayon lumineux, soit à l’aide d’un écran opaque fixé devant l’ouverture, si elle est de faible dimension.

Un très bon moyen pour obtenir une fermeture complète, consiste à coller du papier rouge sur les vitres et à adapter ensuite devant la fenêtre un rideau épais. Par le fait du papier rouge collé sur les vitres, les rayons lumineux qui peuvent traverser le rideau, ou passer aux endroits