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CHAPITRE III

le laboratoire

Installation générale.


Pour les manipulations photographiques, il est indispensable d’avoir une chambre spéciale, pièce servant de laboratoire et éclairée par la lumière rouge rubis.

Nous connaissons bien des amateurs qui ont tourné la difficulté que présente l’installation d’une semblable pièce — surtout dans les grandes villes comme Paris — en n’opérant leurs manipulations et le chargement des châssis négatifs que la nuit.

Cette façon de procéder est très pratique ; seulement, elle a pour inconvénient de limiter beaucoup le champ des expériences, en ne permettant pas de vérifier la bonne venue d’une image immédiatement après la pose, ce qui, dans plus d’un cas, peut être très ennuyeux.

On construit aujourd’hui beaucoup de petits meubles, peu encombrants, et qui réunissent tous les appareils nécessaires aux manipulations chimiques de la photographie ; nous trouvons que ces meubles, sortes de compendium, ont l’inconvénient d’être de dimensions trop restreintes pour laisser une liberté complète aux mouvements de l’opérateur, et, à leur emploi, nous préférons de beaucoup une installation quelconque de laboratoire fixe dans une pièce réservée.

Un simple cabinet, avec une fenêtre pour l’aérer, ou même un cabinet noir dans lequel on place une lanterne à verres rouges, peut très bien suffire ; quelques planches, une table ou deux en bois blanc recouvertes d’une toile cirée formeront l’ameublement nécessaire, qui sera complété par une chaise. Si ce cabinet a un robinet et un évier permettant une circulation d’eau pour laver les épreuves, il sera excellent comme laboratoire, mais à défaut de cette