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LOUISE.

Là !!!

JULIE.

Là !!!Puisque, cette fois, personne, au jour des prix,
Ne nous avait rien fait de neuf, ni rien appris,
Il fallait…

LOUISE, l’interrompant.

Il fallait…Il fallait nous taire. — Et toi, Julie,
Tu nous as mis en tête une grande folie ! —
Parce que nous aimons et que nous bénissons
Les Sœurs, prêchant d’exemples ainsi que de leçons,
Le bon Curé, nos doux Protecteurs, et les Dames
Qui soignent à l’envi nos corps avec nos âmes,
Fallait-il nous tourner la cervelle à l’envers
Et, huit jours, sur nos mains compter les pieds des vers !
Un bouquet suffisait. Voilà que l’heure approche.
Et, compliments et fleurs, rien n’est prêt, sans reproche.

JULIE, avec un peu d’emphase.

Quelques vers ; on pourrait avec un temps moral…

LOUISE, lui coupant la parole.

Oui, tu les ferais bien, mais tu les ferais mal.
Enfin, avec ton temps moral…, on se rassemble,