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que nous mettrons en haut des pages, pour cette seconde partie, réservant pour la première : Deſcription du Corps humain.

Dans quel état se trouvait le MS. de ce Traité ? Descartes « luy-meſme auoit deſia commencé à le diſtinguer par parties & par articles », dit Clerselier dans sa Préface de 1664 (p. 28 non paginée). « Et cela », continue l’éditeur, « m’a donné la penſée d’acheuer ce qu’il auoit commencé. » Ces articles sont au nombre de 74, dans l’édition de Clerselier. On vient de voir que Descartes ne les avait pas ainsi numérotés jusqu’au bout ; mais où s’était-il arrêté, et à partir de quel numéro avons-nous les divisions de Clerselier, et non plus de Descartes ? c’est ce qu’il est impossible de déterminer. Aussi donnerons-nous l’indication de ces 74 articles, en faisant toutes nos réserves. — De plus, le commencement du Traité, dont nous avons retrouvé une copie MS. (t. X, p. 13-14), donne bien les mots : « Pr Art. » et « 2 Artic. », mais sans donner de titre ni à l’un ni à l’autre. On peut en conclure que les titres, qui se trouvent tout au long dans l’édition de 1664, ne sont pas de Descartes : c’est Clerselier qui les aura ajoutés, comme il dit qu’il l’a fait aussi pour le Traité de l’Homme. Nous rejetterons donc encore tous ces titres à la suite du présent Traité, ne nous croyant pas en droit de les insérer dans le texte du philosophe, ni même de les juxtaposer au fur et à mesure des articles. Toutefois, comme Descartes avait divisé ce Traité « par parties », assure Clerselier, nous conserverons au moins cette division : soit cinq parties, dont la 1er n’est qu’une Préface, la 2e et la 3{{}} traitent Du mouvement du Cœur & du ſang, puis De la nutrition, et les deux dernières, 4e et 5e, De la formation de l’animal.

Quelle est maintenant la date de ce Traité ? On peut la déterminer avec une certaine approximation.

D’abord Descartes, à plusieurs reprises (pp. 133, 140, 159, édit. Clerselier), renvoie à ses Principes ; et il dit bien Principes en français, et non pas Principia Philoſophiæ, ce qui