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16-17.
Le Monde

ment y eſtant | il ſe diuiſe en pluſieurs branches, compoſées d’vne peau laſche, qui ſe peut étendre, ou élargir & retrecir, félon la quantité des eſprits animaux qui y entrent ou qui en ſortent, ci dont les 5 rameaux ou les fibres ſont tellement diſpofées, que, lors que les eſprits animaux entrent dedans, ils font que tout le corps du muſcle 10 s’enfle & s’accourcit, & ainſi qu’il tire l’œil auquel il eſt attaché ; comme, au contraire, lors qu’ils en reſſortent, ce muſcle ſe deſenfle 15 & ſe rallonge.

De plus, voyez[1] qu’outre le tuyau bf, il y en a encore vn autre, à ſçauoir ef, par où les eſprits animaux 20 peuuent entrer dans le muſcle D, & vn autre, à ſçauoir dg, par où ils en peuuent ſortir. Et que, tout de meſme le muſcle E, que ie ſuppoſe ſeruir à mouuoir l’œil tout 25 au contraire du precedent, reçoit les eſprits animaux

  1. Ces deux figures sont l’une et l’autre de Descartes : la première, qui est celle de l’édition de 1664, est annoncée connue telle par Clerselier dans sa Préface ; la seconde, qui se trouve dans l’édition latine de 1662, est accompagnée de cette mention de Schuyl : « Figura Muſculi ſecundum autographum Des Cartes delineata. » (Page 25.) — Voir, à ce sujet, t. IV de cette édition, p. 566 et 626.