J8-Ï9- Avx Magistrats d'Vtrecht. 245.
l'on eft en hazard de fa vie, & les combats des Théâ- tres, ou bien les difputes qu'on fait contre des Thefes en voftre Académie, fans aucune effufion de fang, & mefme fans aucunement fe fafcher, quand ceux qui
5 fe difputent font gens d'honneur. Iamais on n'a veu que des Magiftrats fe foient mêlez des difputes qui arriuent ainfi entre les gens de Lettres, touchant des matières de Philofophie ; comme, au contraire, ie n'ay iamais veu, ny oùy dire, que quelqu'vn ait impugné
10 infolemment, auec des fauffetez manifeftes & des calomnies infupportables, vn iugement fait par des luges légitimes, qui font amis & confederez de ceux aufquels il eft fujet, fans en élire rigoureufement puny.
i5 Or le ; eune Voëtius ne peut eftre excufé des re- proches qu'il fait à Meffieurs de Groningue, fur ce que fon père n'eft pas de leur jurifdidion, & qu'on ne l'a pas cité, ny debatu la caufe auec luy. Car fon père n'a elle ny demandeur ny deffendeur en cette affaire,
20 & on n'a rien du tout iugé contre luy ; on a receu feu- lement les depofitions de Schoock, comme on fait en tous les procez criminels, lors que ces depofitions peuuent feruir pour excufer le crime de celuy qui eft accufé. Par exemple, fi on fe plaint de quelqu'vn,
25 pour auoir receu de luy vn payement en fauffe mon- noye, & que cettuy-cy, pour s'excufer, die qu'il n'a point fceu que | cette monnoye fuft faulTe, & que ce n'eft pas luy qui l'a faite, mais qu'elle luy a efté donnée par vn autre, fi cet autre n'eft pas de mefme
3o jurifdi&ion, fes luges n'ont pas droit de le citer, ny de luy faire fon procez ; mais ils ne peuuent pour cela
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