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208 Lettre apologetiqve 6.

aife ; comme il a paru, en ce qu'il en a luy-mefme de- puis écrit d'autres, que i'ay moy-mefme fait imprimer fous le titre de fécondes objedions contre mes Médi- tations a .

le ne parle point de ce qui s'eft paffé pendant ces 5 années-là au regard de Monfieur Regius, qu'on penfoit enfeigner mes opinions touchant la Philofophie, & qui a elle en hazard d'en eftre le premier Martyr; bien que i'aye veu depuis peu, par vn Hure qui porte fon . nom b , qu'il en eftoit plus innocent que ie ne penfois: 10 car il n'a mis aucune chofe en ce liure, touchant ce qui peut eftre rapporté à la Théologie, qui ne foit contre mon fens. Mais ie fuis obligé de dire, que fur vn mot de fes Thefes c , qui n'eftoit d'aucune importance, ny mefme différent de l'opinion commune, de la façon i5 qu'il l'interpretoit, Voëtius fit d'autres Thefes contrai- res qui furent difputées trois iours durant d ; & que i'y fus nommé, afin qu'on ne peuft douter que ce ne fuit moy qu'il tenoit pour autheur des opinions aufquelles il donnoit pour éloge, en fes Thefes, que ceux qui les 20 croyent font Athées ou Belles ; & que , comme fi i'euffe elle le chef de quelque nouuelle fe&e d'hereti- ques, ou que i'eufTe voulu faire le Prophète, il difoit de moy par mocquerie : Elias veniet*. Et mefme, qu'il fut fur le point de déclarer Monfieur Regius hérétique, 25

a. Voir t. VII, p. 121-170.

b. Henrici Regii Ultrajectini Fundamenta Phyjices. (Amstelodami, apud Ludovicum Elzevirium, A* 1646.) Voir t. IX, seconde partie, p. 19-20. — Ce passage, au moins, n'a pu figurer dans la lettre latine envoyée le 1 6 juin 1645. Voir ci-avant, p. 201, note b.

c. « Hominem effe ens per accidens. » Voir t. III, p. 460 et 462.

d. Les t8, 23 et 24 décembre 1641. Voir t. III, p. 488.

e. Voir t. VII, p. 587, 1. 23-24.

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