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$i6 Correspondance. ".535.

en même temps, et peut-èire le même jour, 5 octobre 1646. En outre, comme Huygens servait d'intermédiaire à Descartes pour les livres qui lui étaient envoyés de France, c'est à Huygens, sans doute, que s'adressait la présente lettre, où Descartes le remercie de l'opuscule de Jacques Bourgeois (p. S/6\ l. 3).

Monfieur,

le vous remercie tres-humblement du Hure de Plu- uiâ purpureâ a , que vous mauez fait la faueur de m'en- uoyer. L'obferuation qu'il contient eft belle; & ayant efté faite par M. Vendelinus. qui eft homme fçauant 5 aux Mathématiques, & de tres-bon efprit, ie ne fais point de doute qu'elle ne foit vrave. le ne voy rien auffi a dire contre les raifons qu'il en donne, pource qu'en telles matières, dont on n'a pas plufieurs expé- riences , c'eft affez d'imaginer vne caufe qui puiffe 10 produire l'effet propofé, encore qu'il puiffe auffi eftre produit par d'autres, &. qu'on ne fçache point la vraye. Ainfi ie croy facilement qu'il peut fortir quelques exhalaifons des diuers endroits de la terre, & parti- culièrement de ceux où il y a du vitriol, qui, fe mef- i5 lant auec l'eau de la pluye dans les nues, la rendent rouge. Mais, pour affeurer qu'on a iuftement trouué

a. Ouvrage in-8, imprime à Bruxelles, 1646, de Godefroy Wendelin, curé de Herck et chanoine de Condé. L'auteur l'envoya lui-même à Gas- send, avec une lettre de Bruxelles, le 19 octobre 1646 : « Accipe, quod hic » nohis Cœlunl nuper dédit, Pluuiam purpuieam cuius iam scio ad vos

  • peruolassc famam... » (Gassendi Opéra, Lyon, 1 658, t. VI. p. 5o2.)

Wendelin avait sans doute envoyé lui-même aussi son ouvrage à Huy- gens, avec qui il était en relations, comme en témoigne ce passage d'une autre lettre à Gasscnd, du 20 sept. 1646 : Wendelin y parle d'une obser- vation astronomique qu'il a faite, dit-il, « adnitente hanc in curam Hu- » genio Magni Principis Camillo iamquc Selcheimi Toparchâ, cuius in » me arïecium Epigramma (quod cius in libris est nuper editis) testatur. » (lb., t. VI, p. 5oo.)

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