Page:Descartes - Œuvres, éd. Adam et Tannery, IV.djvu/461

Cette page n’a pas encore été corrigée

i, 536-53 7 . CDXLI. — Juillet 1646. 447

qui eft la neufiéme de la toute AB, ainfi que i'auois entrepris de demonftrer.

Or, celaeflant fceu, fi quelqu'vn dit quvne tortue qui a dix lieues d'auance fur vn cheual, qui va dix fois 5 auffi ville qu'elle, ne peut iamais eftre deuancée par luy, à caufe que, pendant que le cheual fait ces dix lieues, la tortue en fait vne de plus, & que, pendant que le cheual fait cette lieuë, la tortue auance encore de la dixième partie d'vne lieuë, & ainfi à l'infiny ; il 10 faut répondre que véritablement le cheual ne la deuan- |cera point, pendant qu'elle fera cette lieuë & cette dixième & ■— & - 1 - &c. de lieuë, mais qu'il ne fuit pas

100 1000 ^ r

de là qu'il ne la deuance iamais, pource que cette ~- & -L & — n e font que - d'vne lieuë, au bout de la-

100 IOOO T y '

i5 quelle le cheual commencera de la deuancer. Et la caption eft en ce qu'on imagine que cette neufiéme partie d'vne lieuë eft vne quantité infinie, à caufe qu'on la diuife par fon imagination en des parties

��infinies. le fuis infiniment, &c.

��CDXLI.

Elisabeth a Descartes.

[La Haye, juillet 1646.} Copie MS., Rosendaal, près Arnhem, Collection Pallandt, 11° -j6, p. 149-151.

Publiée par Foucher de Careil, Descartes et la Princesse Elisabeth (Paris, Germer-Baillière, iSjg), p. loj-iog. Sans date; mais Elisabeth parle de deux prochains départs, celui de Descartes pour la France, « le i3 de ce mois », et le sien propre pour l'Allemagne.

�� �