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442 Correspondance. i, io»-io3.

qu'au lieu de trouuer les moyens de conferuer la vie, i'en ay trouué vn autre, bien plus aifé & plus fur, qui efl de ne pas craindre la mort a ; fans toutesfois pour cela eftre chagrin, comme font ordinairement ceux dont la fageffe efl; toute tirée des enfeignemens d'au- 5 truy, & appuyée fur des fondemens qui ne dépendent que de la prudence & de l'autorité des hommes.

le vous diray de plus que, pendant que ie laifle croiftre les plantes de mon iardin, dont i'attens quelques expériences pour tafcher de continuer ma 10 Phyfique, ie m'arrefte auffi quelquefois à penfer aux queftions particulières de la Morale. Ainfi i'ay tracé cet hyuer vn petit Traitté de la Nature des Paffions de l'Ame b , fans auoir neantmoins deflein de le mettre au iour, & ie ferois maintenant d'humeur à écrire encore i5 quelque autre chofe, fi le dégouft que i'ay de voir com- bien il y a peu de perfonnes au monde qui daijgnent lire mes écrits ne me faifoit eftre négligent. le ne le feray iamais en ce qui regardera voftre feruice : car ie fuis de cœur & d'affe&ion, &c. 20

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Descartes a Clerselier.

[Egmond, juin ou juillet 1646.] Texte de Clerselier, tome I, lettre 118, p. 534-537.

Sans date dans Clerselier; mais trois passages de cette lettre per- mettent de la dater. 1° Descartes réclame les objections de M. Le

a. Voir ci-avant t. II, p. 552, p. 23-28.

b. Voir ci-avant p. 404, Lu,

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