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214 Correspondance.

CCCLXXVIII.

Descartes a Tobie d'André.

[Egmond], 26 mai 1645.

[A. Baillet], La Vie de Monsieur Des-Cartes, t. II, p. 256-257 ( A )i

et p. 261 (B).

Ce passage fait suite immédiatement à celui qui est rapporté lettre CCCLXXIV, p. i 9 5, B.

«... L'ayant trouvée (la Sentence rendue le 20 avril à Gro- ningue) 1 toute à fon avantage, quoique fort indulgente à l'égard de Schoockius, il récrivit le XXVI de May au Jieur Tobie d'André, pour le remercier en fon particulier de fes bons offices, & pour le prier de préfenter en fon nom fes trcs-humbles actions de grâces aux Juges. Voyant qu'on avoit traité fort doucement fon adverfaire, quoique puniffable de la peine des calomniateurs, il jugea qu'il luy avoit été facile de profiter de fa négligence, le criminel ayant eu tout lieu de fe jujlifier & de défendre fa caufe en l'abfence de fon accufa- teui , 6 de fléchir des Juges qui étoient fes amis, fes collègues, & qu'il avoit demande^ luy-mème pour connoître de fa caufe. Mais il ne laijfa point de reconnaître que les Juges luy avoient donné toute la fatisfaâion qu'il avoit fouhaitée, & qu'il pouvoit légitimement pré- tendre. . . Le principal intérêt de M. Def cartes dans toute cette af- faire étoit que la fauffeté des accufations faites contre luy par le Miniftre d Utrecht (Voetius) fut découverte. C'efl pourquoy les Juges de Groningue n'avoient pu luy refufer les aâes fervant à cet effet, après que Schoockius les leur eût mis entre les mains. »

« M. Defcartes envoya incontinent ces Aâes aux Magijlrats d'Utrecht [en marge : Avec cinq lettr. de Voetius au Père Mer- senne], fans prétendre néanmoins leur reprocher leur mauvaife con- duite, ou fe rendre partie contre Voetius & Dematius, mais pour voir s'ils feroient quelques démarches en réparation du pajfé. » (Baillet, II, 256-25 7 .)

Voir la suite ci-après, lettre du 16 juillet 1645.

a. Voir ci-avant, p. 196, éclaircissement, et p. 206, 1. 24.

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