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186 Correspondance. 1,531-533.

Ainfi donc, pour entendre les quatre, cinq & fixieme règles a , où le mouuement du cors B & le repos du cors C font incompatibles, il faut prendre garde qu'ils peuuent deuenir compatibles en deux façons, à fçauoir, fi B change toute la détermination de 5 Jon mouuement, ou bien s'il change le repos du corps C, en luy transférant telle partie de fon mouuement qu'il le puijfe chajjcr deuant foy, aujji vifie qu'il ira luy-mefme. Et ie n'ay dit autre chofe, en ces trois règles, finon que, lors que C eft plus grand que B, c'eft la pre- 10 miere de ces deux façons qui a lieu ; & quand il eft plus petit, que c'eft la féconde; & enfin, quand ils font égaux, que ce changement fe fait moitié par l'vne & moitié par l'autre. Car lors que C eft le plus grand, B ne peut le pouffer deuant foy, fi ce n'eft qu'il luy 1 5 transfère plus de la moitié de fa viteffe, & enfemble plus de la moitié de fa détermination à aller de la main droite vers la gauche, d'autant que cette déter- mination eft iointe à fa vitefle ; au lieu que, fe re- fléchiflant fans mouuoir le cors C, il change feulement 20 toute fa détermination, ce qui eft vn moindre change- ment que ce|luy qui fe feroit de plus de la moitié de cette mefme détermination, & de plus de la moitié de la viteffe. Au contraire, fi C eft moindre que B, il doit eftre poufïé par luy ; car alors B luy donne moins 25 que la moitié de fa viteffe, & moins que la moitié de la détermination qui luy eft iointe, ce qui fait moins que toute cette détermination, laquelle il deuroit changer, s'il relléchiftoit.

Ht cecy ne répugne point à l'expérience ; car, dans 3o

a. Ib.. xlix, l et li.

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