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128 Correspondance.

» nir, et des deux aduis qu'il vous a pieu me donner depuis peu. Le pre- » mier, touchant cet excellent homme en la vraye philosophie naturelle, » qui communiqueroit franchement ce qu'il a et ce qu'il sçait, pourueu » que l'on procedde aussy librement et franchement auec luy, et pour en » examiner et considérer les principes et les causes avec leurs effects. Et » le deux ,M est touchant l'arriuée de Monsieur des Cartes en ceste ville, » d'où il se doibt absenter dans peu de jours. » « Je n'ay peu, sur le premier, vous aller veoir jusques a présent, auec

> regret. Et ce deux"" m'a faict résoudre de receuoir cet honneur demain » matin, et, s'il m'est possible, auec M r de Montarge, plus capable que » moy de voir et entretenir ces deux excellents hommes et extraordinaires » esprits. »

« Je vous donne le bonsoir. »

(Bibl. Nat., MS.f. n. a. 6ao5, p. 414.)

D'autre part, on trouve, dans Baillet, l'anecdote suivante, qui se rap- porte à ce même séjour de Descartes à Paris :

« Ayant sçu que M. Descartes étoit à Paris, durant l'Eté de l'an 1644, » il (M. Arnaud) ne put s'empêcher de l'envoyer visiter par un jeune » Ecclésiastique de ses amis [en marge : M. Wallon de Beaupuis], et de » luy faire offrir ses services. Il luy fît même proposer quelque nouvelle

> difficulté sur sa manière d'expliquer la Transsubstantiation selon ses

• principes, mais plutôt pour donner matière au jeune Ecclésiastique d'un » entretien avec ce grand homme, que pour avoir de luy aucune réponse, » dont il eût besoin sur la difficulté proposée. L'Ecclésiastique rendit » conte de sa visite à M. Arnaud avec les complimcns de M. Descartes; ■ mais il ne parla presque que de la surprise où il avoit été, non seulement » de trouver un Philosophe trés-accessible et trés-affable, mais encore de » voir un si grand génie dans une simplicité et une taciturnité toute extra- » ordinaire. » (Baillet, II, 129-130.)

Voir, à ce sujet, la lettre CCCXLI V, p. 104 ci-avant, éclaircissement.

Enfin une lettre de M. de Bergen, du 3o août 1644, citée plus loin, éclaircissement de la lettre CCCLIII, mentionne aussi ce séjour à Paris et se réfère probablement à une lettre du 8 juillet. Descartes paraît avoir écrit aussi le même jour à Elisabeth.

D'autre part, François Ogier, secrétaire du comte d'Avaux au Congrès de Munster, recevait un exemplaire des Principes, conservé à la Biblio- thèque de Carcassonne, où on lit cette note de sa main : a Hagâ Comitis » missus liber ab autore cum epistola Monasterium Wistofalorum, ubi » nunc temporis commoror in comitatu Claudii Memmii Auuxii Maecc- » natis mei ad pacem. 18 sept. 1644. — F. Ogier. » Le livre était envoyé de la part de l'auteur, avec cette dédicace, qui n'est pas de Descartes :

• F° Ogier acris judicii senatori censenda proponit Des Cartes. » Cf. tome I, p. 6.

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