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oB Correspondance.

Monfieur,

I'ay efté bien ayfe d'apprendre des nouuelles de noftre I. Gillot, & vous en remercie. S'il manque a faire fortune, en la condition ou il eft, ce ne fera que fa faute. 5

le vous auouë que ceux qui fe haftent de fouftenir publiquement mes opinions, auant que de les bien fça- uoir, ne font gueres mieux que ceux qui les con- damnent, excepté que la volonté des vns eft bonne & celle des autres mauuaife, & que les approbateurs 10 penfent entendre ce qu'ils approuuent, & en enten- dent au moins quelque partie, au lieu que les autres n'y voyent goutte.

Il y auoit j femaines que les thefes de Leyde auoient efté difputées a , auant que ren eufïe ouy parler. Ainfy i5 on ne peut dire que i'y aye rien contribué; & mefme, fi l'autheur m'euft demandé confeil, ie l'eufle prié de ne me point nommer, ainfy que i'ay fait depuis, a l'oc- cafion de quelques autres thefes qu'il prépare. Mais ie ne puis nier pourtant que, en cete rencontre, ie n'aye 20 efté bien ayfe que quelqu'vn ce b foit trouué a Leyde, qui a monftré publiquement qu'il n'eft pas de l'opinion de ceux d'Vtrecht, & pour mefme raifon ie fouffriray très volontiers qu'il y en ait encore quelque autre a Groningue de mefme humeur c , ainfy que les letres 25 que vous m'auez fait la faueur de me communiquer nous aprenent. le ne fçay point encore fi i'obtiendray

a. Voir ci-avant p. 77, I. 26.

b. Sic dans l'autographe.

c. Voir ci-avant p. 78,]. 10.

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