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Additions. 647

» questa materia e pretesi allhora di havere ritrovata la dimostrazione, » ma dopo, essendo mi state promosse alcune difficoltà, mi raffreddai in » questa speculazione. »

On sait, au reste, que si l'on suppose la terre immobile et formée de couches concentriques homogènes, la pesanteur d'un corps à son intérieur, d'après la loi de Newton, varie conformément à l'énoncé de Beaugrand. Il est très curieux que non seulement Castelli, mais aussi Fermât (ce der- nier tout en reconnaissant parfaitement les paralogismes de Beaugrand) aient vu dans cet énoncé la formule probable de l'attraction des corps pesants vers le centre de la terre et qu'ils aient cru à la possibilité de le démontrer a priori; qu'enfin Galilée n'ait pas été éloigné de la même pensée. Car c'est dans ce sens que l'on doit entendre son assentiment, dont Beaugrand s'est targué.

Page j88, ligne 14. La tigure de la page 1 1 de la Geostatice de Beau- grand représente un levier BC, aux extrémités duquel agissent deux poids égaux tendant vers le centre A de la terre. D est le point où BC est coupé par la bissectrice AD de l'angle BAC; ce point est donc également dis- tant des droites AB et BC; Beaugrand en conclut que, suivant l'opinion qu'il prétend réfuter, le levier BC, suspendu en D, sera en équilibre, tandis que, d'après lui, un tel équilibre entraîne que, si AB < AC et par conséquent BD < DC, le poids en B soit supérieur au poids en C. Quant au point E, c'est le milieu de BC.

��LETTRE CXL, pages 845-348.

La lettre CXL présente une double énigme. Quel en est le destinataire? Surtout, quel est l'ouvrage sur lequel Descartes y porte un jugement?

La solution semble, à première vue, indiquée par deux passages posté- rieurs de la Correspondance, lettre CLXVIII, à Mersenne, du 19 juin 1^39, ci-avant page 566, 1. 1*2-1 5, et lettre CLXX, à Mersenne. du 27 août i6?9, page Sjo, 1. 9, à p. 571, 1. 2. Le Minime ayant annoncé, en juin, à Descartes l'envoi de deux exemplaires [dont l'un destiné à Ban- nius) de l'édition française du livre De la Vérité', d'Herbert de Cherbury, Descartes lui écrit qu'il l'a déjà lu en latin, il y a plus d'un an, l'ayant reçu d'un M. Eding, et qu'il en a alors envoyé son jugement à ce dernier. En août, il accuse réception des deux exemplaires et résume son opinion antérieure : en somme, il a apprécié dans l'auteur des connaissances mé- taphysiques peu ordinaires, mais il n'a pas lu complètement l'ouvrage. parce qu'il y trouvait un mélange de religion et de philosophie. Cela con- corde assez avec la teneur de la lettre CXL.

Plus tard, le 16 octobre 1639 (lettre CLXXIV, pp. 596-600), après avoir lu le texte français et y avoir, dit-il, trouvé beaucoup moins de difficultés

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