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��Correspondance.

��U, 179-180.

��particulièrement a quelque heure tout ce qui appar- tient a cete matière des mouuemens de l'eau'; c'eft pourquoy ie n'en diray pas ici dauantage.

La façon dont ie conçoy que la flame d'vnej chan- delle, ou la lumière d'vn ver luifant &c., prefle la ma- tière fubtile en ligne droite vers nos yeux, eft la mefme dont ie conçoy qu vne pierre qui eft tournée en rond dans vne fonde, prefle le milieu de cete fonde, & tire la chorde en ligne droite par la feule force de fon mouuement circulaire. Car la matière fubtile qui eft autour d'vne chandelle ou vn ver lui- fant, fe meut aufly en rond, & tend a s'elloigner de la & y laifler vn efpace vuide, c'eft a dire vn efpace qui ne foit rempli que de ce qui pourra y venir d'ail- leurs. On peut conceuoir en mefme façon comment la matière fubtile preflie les cors pefans vers le

��ce tuyau eftoit vuide, & qu'il y euft feulement vne goutte d'eau vers C, qu'on laiffaft tomber vers A, & vrie autre vers B, qu'on laif- faft auflî tomber vers A, dont la partie AB foit -^ d'AC, & qu'il y ait feulement deux^outtes d'eau dans ce tuyau, l'vne vers C, & l'autre ^ vers B, qui defcendent feparément , en telle forte qu'elles fe rencon- & fe ioignent enfemble, lors qu'elles arriuent au poind A, il eft euident que là goutte

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A

trcnt,

��d'eau qui viendra du poinft C, eftant paruenuë au poind A, aura neuf fois plus de vitefle, que celle qui viendra du poind B, & en fuite que la vitefle de ces deux gouttes iointes enfemble au poinfl; A fera moyenne propor- tionnelle entre i & 9, c'eft à dire triple. — 2-3 c'eft pourquoy] & afin que ie ne fois pas contraint cy après de me dédire de ce que i'aurois icy écrit. — 3 ici ont. — 5 ou om. — 8^/9 fonde] fronde. — 1 1 d'vn. — 1 5 En mefme façon on peut conceuoir. — 16 pefans] terreftres.

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��a. Voir lettre à C. Huygensdu [18] février 1643 {Clers., t. II, p. 540-55:

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