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CLXIII. — 15 Mai 16^9. 547

Il y a longtemps que i'ay auallé ceux dont vous me redemandez les plats, que ie vous renuoye. Monf"^ le RefidenFd'Ang"^ ^ a voulu eflre du feftin, cum taa'tus pafci non poffem cornus^ ; & c'eft la caufe pourquoy ie 5 fay fi tard ce que i'euffe eu meilleure grâce de faire fansvoftre fommation. Mais comme i'ay bien accouf- tumé de forfaire en voftre endroit, ie fçay que vous eftes en habitude de me pardonner, & m'y repofe, pour tout compliment.

10 Vous me chatouillez, au refte, de la mention que vous faides, de vouloir arranger vos obiedions & fo- lutions pour les donner au public ; obligez-moy, fans le publiq, de ne branfler point de cefte délibération. Et fi c'efl; l'acheminement a de plus fortes refolutions,

i5 ie dis a mettre le Monde au monde, fçachez que tout le monde lettré en receura des fatisfadions indicibles, & vous rixœ multo minus^, au contraire de ce qu'il fem- ble que vous en imaginez. Il eft vray qu'autrefois ie me fuis auancé a vous en prefTer, & que peut-efl:re

20 mes lettres vous en auront efl;é moins bien venues; mais fi vous fçauiez de combien d'endroits on me pouffe a rebatre toufiours ceft enclume, vous en ag- greeriez l'importunité encore pour cefte fois, qui fera la dernière, fi vous me le commandez aueq ce que vous

25 auez d'authorité fur moy, qui fuis autant & plus que perfonne,

Monfieur. . . A la Haye, le 1 5= de may 1639, au cœur des faf-

a. William Boswell. Cf. lettre CXXIII, éclaircissement, p. i5? ci-avant.

b. Horace, Epist., I, xvii, 5o-5i.

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