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49^ Correspondance. n, 445-446.

fon cors, parvn mouuement qui luy foit proportionné, & c'ell ce que ie penfe | vous auoir efcrit en quel- qu vne de mes précédentes", a fçauoir qu'il n'y a point de liqueur qui ne puifle feruir de médium aufly libre que le vuide, au regard des cors qui ne s'y meuuent que 5 de certaine viteJTe. Mais la fuperficie de l'eau ne laiffe pas d'auoir de la refiftence, ainfy que i'ay prouué dans le difcours du fel, & c'eft pour cela que les ai- guilles d'acier, les lames diuoyre &c., flotent deflus.

6. Vous m obligez de la peine que vous prenez de 10 corriger les fautes de l'orthographe, en quoy ie ne defire rien tant que de fuiure l'vfage ; & il y a long- tems que le Maire auoit enuie que ie vous en priafle, mais ie n'eulTe ofé vous le mander, fi cela n'eftoit venu de vollre mouuement. i5

7. La matière fubtile ne s'arefte iamais dans vn mefme cors eadem numéro ; mais il y en rentre conti- nuellement de nouuelle, autant qu'il en fort, excepté lorfqu'il fe condenfe, car tout l'vniuers en eft plein.

Et ce n'eft pas elle qui rend lair plus aifé a conden- w fer que l'eau, mais la figure de leurs parties ; car celles de l'eau font telles, qu'il ne leur faut gueres plus d'efpace, pour fe mouuoir fort vifle, que pour fe mou- uoir fort lentement, finon lorfque cete viteffe leur donne la forme des vapeurs, que i'ay expliquée en 25 mes Météores"; au lieu que celles de l'air font de telle

14 le mander] l'écrire. — i8-ig excepté lors] fi ce n'eft. — 24 finon lors] fi ce n'eft.

a. Dans la lettre immédiatement antérieure, p. 482, art. 5.

b. Météores, Disc. III, p. 182.

c. Météores, Disc. II, p. 167.

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