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474 Correspondance. îi, 431-433

des nombres plus cours, à fçauoir, en faifant que D C fuft le double d'vn | nombre quarré. Mais, pour ce que ie croy qu'elle feroit plus longue, ie me fuis con- tenté de celle-cy.

Pour ce que vous écriuez touchant les Multiples, il 5 me fait iuger que vous y elles extrêmement verfé, & peut-eftre plus qu'aucun autre ne fuft iamais. Toutes- fois ie m'étonne de ce que vous femblez nier qu'il y ait des nombres non diuiûbles par 5 , dont les parties foient 7, ou 11, ou 17 fois plus grandes qu'eux, & 10 chofes femblables. Car ce n'eft pas affez de n'en auoir point trouué, encore mefme qu'on auroit cherché par tous les nombres iufques à ceux qui s'expriment par mille notes, pour affurer qu'il n'y en ait point en l'im- menfité infinie de ceux qui font au delà. Et ie ne voy i5 aucune raifon pour douter qu'il n'y en ait vne infinité de chacune de ces fortes. Il eft vray que peut-eftre ils font fi longs que la vie d'vn homme ne fuffiroit pas pour les écrire. Mais par l'a b c dont ie me fers, on ne laifleroit peut-eftre pas pour cela de pouuoir les jo exprimer.

le m'étonne auflî de ce que vous nommez fteriles les deux Théorèmes dont i'auois mandé m'eftre feruy pour trouuer les Triples ^ vu que, de quatre doubles, ils m'en auoient fourny fix Triples, & ce en vn temps 25 auquel le R. P. M(erfenne) m'auoit mandé qu'on pen- foit qu'il fuft impoflible d'en trouuer aucun. Toutes- fois i'auoùe que ces Théorèmes confiderez feuls fe- roient peu de chofe ; mais d'autant qu'on en peut trouuer vne infinité d'autres à leur exemple, ils don- 3o

a. Page 428, 1. 5.

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