Page:Descartes - Œuvres, éd. Adam et Tannery, II.djvu/441

Cette page n’a pas encore été corrigée
III.349. CXLVII. — 11 Octobre 1638. 407

ne connoiflre aucun moyen pour y paruenir. Il eft vray que, depuis, il a dit auffi qu'il l'auoit trouuée, mais c'a efté iuflement le lendemain après auoir fceu que vous & moy luy enuoyïons; & vne marque certaine qu'il fe mécontoit, eft qu'il difoit auoir trouué en mefme temps que voftre conftrudion eftoit faufle, lors que la bafe de la courbe eftoit plus ou moins grande que la circonférence du cercle ; ce qu'il euft pu dire tout de mefme de la mienne, finon qu'il ne l'auoit pas encore veuë, car elle s'accorde entièrement auec la voftre. Au refte, Monfieur, ie vous prie de croire que, fi i'ay témoigné cy-deuant n'approuuer pas tout à fait certaines chofes particulières qui venoient de vous, cela n'empefche point que la déclaration que ie viens de faire ne foit tres-vraye. Mais, comme on remarque plus foigneufement les petites pailles des diamans que les plus grandes taches des pierres communes, ainfi i'ay crû deuoir regarder de plus prés à ce qui venoit de voftre part, que s'il fuft venu d'vne perfonne moins eftimée. Et ie ne craindray pas de vous dire que cette mefme raifon me confole, lors que ie voy que de bons efprits s'eftudient à reprendre les chofes que i'ay écrites, en forte qu'au lieu de leur en fçauoir mauuais gré, ie penfe eftre obligé de les en remercier. Ce qui peut, ce me femble, feruir à vous aflurer que c'eft véritablement, & fans fiction, que ie fuis, &c.