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I, 349-

��CXLII. — 12 Septembre 1638.

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que ie luy en ay attribué feulement deux, affin de l'exclure. Et fi i'ay tefmoigné tant foit peu d'adreffe en quelque partie de ce petit efcrit de ftatique^, ie veux bien qu'on fçache que c'efl; plus en cela feul qu'en tout le refte. Car il eft impôffible de rien dire de bon Si. de folide touchant la vitefTe, fans auoir expliqué au vray ce que c'eft que la pefanteur, & enfemble tout le fyfteme du monde. Or a caufe que ie ne le voulois pas entreprendre, i'ay trouué moyen d'omettre cete con- fideration, & d'en feparer tellement les autres que ie les peufle expliquer fans elle. Car encore qu'il n'y ait aucun mouuement qui n'ait quelque vitelTe, toutefois il n'y a que les augmentations ou diminutions de cete vitefiTe qui font confiderables, & lorfque, parlant du mouuement d'vn cors, on fuppofe qu'il fe fait félon la viteiTe qui luy efl la plus naturelle, c'eft le mefme que fi on ne la confideroit point du tout. L'autre raifon qui peut auoir empefché qu'on n'ait bien entendu mon principe, eft qu'on a creu pouuoir demonftrer fans luy quelques vnes des chofes que ie ne demonftre que par luy. Comme, par exemple, touchant la poulie ABC, on a penfé que c'eftoit afîez de fçauoir que le clou en A fouftient la moitié du poids B, pour conclure de la que la main en C n'a befoin que de la moitié d'autant de force pour foutenir ou fouleuer ce poids ainfy appliqué a

a. « Par cet écrit il entend la lettre précédente » (note de l'exemplaire de l'Institut), c'est-à-dire la lettre CXXIX ci-avant, p. 222.

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