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�)54 Correspondance. 1,348-349.

eft que, Ji le poids Cfouleuoit ou bien ejîoit fouleué par le poids A, il ne pajjeroit que par la moitié d'autant d'ef-

pace que luy, ils difent qu'il iroit de la moitié plus len- tement, ce qui eft vne faute 5 d'autant plus nuifible qu'elle eft plus malayfée a recon- noiftre ; car ce n'eft point la différence de la vitefle qui fait que ces poids doiuent 10 eftre l'vn double de l'autre, jnais la différence de lefpace^ comme il paroift de ce que, pour leuer, par exemple, le poids F avec la main iufques à G, il n'y faut point employer vne force qui foit iuftement double de i5 celle qu'on y aura employée le premier coup^, fi on le veut leuer deux fois plus vifte ; mais il y en faut em- ployer vne qui foit plus ou moins grande que la dou- ble, I félon la diuerfe proportion que peut auoir cete viteffe auec les caufes qui luy refiftent ; au lieu qu'il 20 faut vne force qui foit iufement double pour le leuer auec mefme viteffe deux fois plus haut, ^fç<^- uoir iufques a H. le dis qui foit iufletnent double, G en contant qu'vn & vn font iujlement deux : car il faut employer certaine quantité de cete force pour 2 5 X. leuer ce poids d' F iufques a G, & derechef encore autant de la mefme force pour le leuer de G iufques a H. Que û i'auois voulu ioindre la confideration de la viteffe auec celle de l'efpace, il m'euft efté necef- faire d'attribuer trois dimenfions a la force, au lieu 3o 8 pointj pas. — 26 d'F] de F.

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