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III.36Ï-363. CXXXVllI. — 2} Août i6j8. }2^

uoit du premier, bien qu'elle foit incomparablement moins compofée que fon x'° + 5x9 &c. qu'il allègue, le m'eftonne auffy de ce qu'il s'attribue fi particu- lièrement cete méthode , qu'il femble , a l'en ouir

5 parler, quelle foit quelque grand fecret, qui n'ait iamais pu eftre trouué que de luy feul ; car a le bien prendre, il n'y a rien du tout en elle qu'il fe puiffe approprier a meilleur droit que le feu & l'eau & les grands chemins, finon les defeduoûtez auec lef-

lo quelles il l'a propofée : en tout ce qu'elle a de bon, elle eft fi fimple & û facile a rencontrer, qu'il n'y a perfonne qui fe meile de l'analyfe qui n'en foit ca- pable, pouruû feulement qu'on luy propofe, ou bien qu'il fe propofe luy mefme par hafard certaines quef-

1 s tions qui y conduifent ; & s'il y en a quelques vns qui

puiffent y prétendre plus de droit que les autres, ce doiuent fans doute eftre ceux qui en fçauent les fon- demens & les raifons, du nombre defquels ie n'ay pu iufques icy connoiftre qu'il fuft. 20 le n'adioufte point que ie m'eftonne de ce j qu'il con- tinue a vouloir foutenir les obiedions qu'il a cy deuant faites contre ma Dioptrique» ; car ie m'aiTure qu'il y en a plufieurs autres qui s'en eftonnent auffy bien que moy, & ie ferois marry de le détourner d'vn exercice

2 5 que ie fçay ne me pouuoir eftre qu'auantageux. Mais

i'admire furtout le raifonnement dont il vfe a la fin de fa lettre, dont voicy les propres. mots : pour ce que ie voy que ie n'ay rien encore propofe, a quoy fon efcolier

16 ce] fc. — 19 connoiftre iufques icy.

a. Lettre» LXXIIetXCVI, t.I, p. 354 et 463. Cf. plus haut, p. a63,l. 9-

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