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1, 2i5-2i6. CXXVII. — i^ Juillet 16^8. 21^

concéder qu'elle fort des corps lumineux, ie répons que fon adion ne doit point venir de plus haut à Tinfiny, &qu elle commence aux corps lumineux^ defquels tou- tesfois cette matière ne fort non plus que le bafton

5 d'vn aueugle fort des objets dont il.luy fait auoir le fentiment. Et tout ce que vous difputez en fuite fait pour moy, excepté feulement ce que vous femblez vouloir dire à la fin, que^ la Lumière eji vn mouuement.^ elle ne fe peut donc tranfmettre en vn injlant. A quoy ie

10 répons que, bien qu'il foit certain qu'aucun mouue- ment ne fe peut faire en vn infiant, on peut dire tou- tesfois qu'il fe tranfmet en vn infiant, lors que chacune de fes parties eft aufli-tofl en vn lieu qu'en l'autre, comme lors que les deux bouts d'vn ballon fe meu-

1 5 uent enfemble.

le ferais trop longjî, &c. ^ — 7. Page 122 de la Diop- trique^ &c.

I Resp. Ce que vous objedez icy a grande apparence de vérité, pour ceux qui ne regardent qu'autour d'eux,

20 & qui n'étendent iamais leur penfée par l'vniuers ; car il femble à tels efprits que les vens, la foudre & les canons, caufent les plus impétueux mouuemens qui puifTent eftre. Mais pour vous qui, eftant tres-fça- uant en Allronomie^, efles acouflumé à confiderer

25 l'extrême rapidité des corps celeftes, & qui, l'ellant auffi aux Méchaniques, comprendrez aifément les rai- fons qui en dépendent, vous ne pouuez, ce me femble, trouuer étrange, qu'après auoir dit que la matière fub- tile s'étend fans interruption depuis les Aftres iufques

3o à nous (comme il faut de neceffité qu'elle faffe pour

a. Tome I, p. 553, 1. i5.

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