Page:Descartes - Œuvres, éd. Adam et Tannery, II.djvu/173

Cette page n’a pas encore été corrigée

111,386-387. CXXIII. — 27 Mai 1638. ijcf

chaffer, la refiflance de cette flèche eft caufe que fa viteffe commence à | diminuer tant foit peu, deuant qu'elle foit arriuée au point A. Il efl; vray auffi que, plus vn Arc eft grand, plus il a de force, bien qu'il ne 5 foit pas plus tendu ; & il eft vray qu'il y a certaine pro- portion de grandeur, tant pour les Arcs que pour les Canons, au delà de laquelle il feroit inutile, ou mefme nuifible, de paffer; mais ce n'eft pas pour mefme caufe touchant les Arcs que touchant les Canons : car

10 en ceux-cy elle dépend des proportions du feu, du fer &

de la poudre, & en l'autre, de celle du bois & de l'air.

4, le ne fuis point encore certain de l'expérience,

fçauoir fi vne Arquebuze a moins de force de prés

que de loin, & ie croy que l'effet varie félon la nature

i5 des corps contre lefquels elle agit, en forte que ce ne fera pas le mefme, fi on en fait épreuue contre vne cuirace, que fi on la fait contre vne planche de fapin, mais que la balle ne laifTe pas d'aller plus vifte en fortant du canon que par après.

»o ^ . Le centre de grauité du Conoïde parabolique de Monfieur de Fermât^ fe peut trouuer fort aifément, par la mefme façon dont Archimede a trouué celuy de la parabole, fans qu'il foit aucunement befoin pour cela de fe feruir de fa méthode. Et finon qu'il faut du

2 5 temps pour en faire le calcul, & que vous m'auez taillé afifez d'autre befongne en vos dernières, ie vous l'enuoyerois; mais ie le néglige comme facile, & ie vous diray feulement que ie n'ay point encore veu

8 pour] la aj. — 16 épreuue] l'épreuue, — 24 finon] n'eftoit. — 27 et ont.

a. Voir ci-avant, p. 120, 1. 1-6.

�� �