Page:Descartes - Œuvres, éd. Adam et Tannery, I.djvu/512

Cette page n’a pas encore été corrigée

2ç8 Correspondance.

Page 395, 1. 5. — Le Prince d'Orange avait mis le siège devant Bréda, le 23 juillet. Cette place, qui appartenait aux Hollandais, lorsque Descartes y fit séjour en 1618 et 1619, avait été prise par les Espagnols le 5 juin 1625, et leur fut reprise le 6 octobre 1637.

Page 396, 1. 23. — Le Compendium Musicœ adressé à Beeckmann. On en trouve encore une copie manuscrite parmi les papiers de la collection Huygens à la Bibliothèque de l'Université de Leyde, avec cette mention sur la couverture : R. des Cartes Isaaco Beckmanno,et cette note à la fin : Bredce Brabantinorum, pridie Calendas lanuarias, Anno MDCXVIII completo.

Page 396, 1. 27. — Descartes répondra par un petit traité en français (voir plus loin Lettre LXXXIX, 5 octobre 1637). Mais sur un papier qui y est joint, on trouve, à côté des figures tracées de sa main, les termes latins dont se sert Huygens : les poulies {trochlea), le levier (yectis), etc.

Page 397, 1. 16. — Roman espagnol, rédigé vers 1465 par Garcia Ordo- nez de Montalvo, et publié pour la première fois en i5o8. Une traduction française, par Herberay des Essarts, parut en 1540 (Paris, Denis Janot et Vincent Sertenas, in-folio). C'était la partie essentielle, en quatre livres, souvent réimprimés jusqu'en 1577. La vogue de ce roman fut telle qu'on ne cessa de lui donner des suites dans tout le cours du xvi* siècle et jus- qu'au temps de Descartes. Le premier traducteur fit paraître quatre nou- veaux livres de 1 544 à 1 548. D'autres après lui donnèrent un 9 e livre et un 10 e en i553, un 1 1' en i554, un 12 e en i55G. Ces douze premiers livres formèrent l'édition in-folio. Trois autres furent ajoutes, qui portèrent ce nombre à i5 dans une édition in-4. Une édition in-16 en contient 21, c'est-à-dire tous les précédents, plus 6 autres ( r 576- 1 579). Trois volumes in-8 (livres 22 e , 23° et 24 e ) y furent ajoutés en i6i5, plus huit autres, de 1620 à 1625, Histoire du Chevalier du Soleil et de son frère Rosiclair. plus un encore en 1 625, Histoire de Belianis de Grèce, plus sept nou- veaux enfin, qui sont la conclusion, sous ce titre : Le Roman des Romans. En tout, une quarantaine de volumes. Sont-ce les derniers livres que Descartes s'amusait à feuilleter, ou seulement les quatre premiers, ou bien encore le recueil intitulé : Thresor de tous les livres d'Amadis de Gaule, contenant les harangues, epistres, concions, lettres missives, demandes, responses, respliques, sentences, cartels, complaintes, et autres choses plus excellentes, très-utile pour instruire la noblesse françoise à l'élo- quence, vertu, grâce et générosité (2 vol., Lyon, pour Jean-Anth. Hugue- tan, i582 et 1606)? Voir Eugène Baret, De l'Amadis de Gaule et de son influence au XVI* et au XVII e siècles (Paris, Firmin-Didot, 1873).

�� �