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LU. — Février 1634. 28}

��Le livre dont parle Descartes est la Rosa Vrsina, sive Sol ex admirando facularitm et macularum suarum phœnomenovarius, neenon circa centrum suum et axem Jixum ab occasu in ortum annua, circaque alium axem mubilem ab ortu in occasum conversione quasi menstrua super polos pro- prios, libris quatuor mobilis ostensus a P. Christophoro Scheiner Ger- mano Suevo e societate Iesu ad Paulum Iordanum II Vrsinum Bracciani ducetn (Bracciani, apud Andream Phœum, impressio ccepta anno 1626. finita vero i63o Id. Iunii .

A l'époque du procès de Galilée, Scheiner était à Rome et le 2? fév. i633, il écrivait à Gassend : « Prodierunt nuper quatuor Dialogi Galilei » Italicè conscripti pro motu Terras Copernicano stabiliendo contra » communem Peripateticorum Scholam : ibi discerpsit meas Disquisi- ■» tiones Mathematicas, manus item violentas in Rosam Vrsinam. mo- » tumque Macularum Solarium et Solis annuum inijeil. Quid tibi videtur » de his? Multis non placet ista scriptio. Ego pro me et veritatc deten- » sionem paro. » {Gass. Op., VI, 408-9). C'est assez indiquer la position qu'il prit à ce moment; cependant l'ouvrage qu'il annonçait n'a paru qu'un an après sa mort, en i65i, sous le titre de Prodromus pro Sole mobili et terra stabili, contra academicum florentinum Galilœum à Galileis.

Galilée s'était attiré parmi les jésuites un autre ennemi, Horazio Grassi; mais les confrères de ce dernier ne l'avaient pas soutenu dans la polémique qu'il soutint contre Galilée sous le pseudonyme de Lothario Sarsi , le Collège Romain, comme corps, avait affecté la neutralité.

P. 282, 1. 7. — Le titre complet de la Rosa Vrsina, donné dans la note précédente, indique la complication des hypothèses auxquelles Scheiner avait dû recourir et justifie à lui seul la remarque de Descartes, comme aussi ce passage d'une lettre de Gassend à Scheiner, du 2 nov. 1 632. « Qua » Hypothesi explicas negotium, acutissima illa sanè : sed simplicior forte » ex annuo de Telluris motu depromeretur » (Gass. Op., VI, 54-55),

On lit de même dans une lettre de Peiresc à Gassend, du 6 sept. i633 : «... toutefois, le bon P. Athanase (Kircher), que nous avons veu passer » icy bien a la haste, ne se peust tenir de nous advouer, en présence du » P. Ferrand, que le P. Malapertius et le P. Clavius mesmes » (tous Jé- suites) « n'improuvoient nullement l'advis de Copernicus, ains ne s'en » esloignoient guieres, encore qu'on les eust pressez et obligez d'escrire » pour les communes suppositions d'Aristote; que le P. Scheiner mesme » ne suyvoit que par force et par obédience, aussy bien que luy. . . » {Lettres de Peiresc, IV, 354).

Kircher est malheureusement toujours sujet à caution, et en ce qui concerne Scheiner, son assertion ne mérite guère créance. Quant à l'illustre Clavius, après les découvertes de Galilée, il s'était de fait ouver- tement prononcé contre le système de Ptolémée, mais il faut observer qu'il mourut en 161 2, avant la condamnation de l'opinion de Copernic.

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