Page:Desbordes-Valmore - Poésies inédites, 1860.djvu/138

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
— 128 —


Ouvrez ! Je ne suis plus suivie
Que par moi-même et par la vie
Qui fait chanceler sous son poids
Mon âme et mon corps à la fois.

Ouvrez ! je suis triste et blessée,
Seule sous mon aile abaissée ;
Il n’est plus de pas sur mes pas,
Ni d’âme qui me parle bas.

Ouvrez ! à mon sort sans patrie,
Flottant comme une algue flétrie ;
Des deux voix tendres d’autrefois,
Vous n’entendrez plus qu’une voix !


Séparateur