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En renonçant au chant, Marceline Desbordes ne renonça pas au théâtre qui était sa seule ressource, et la comédie lui valut les mêmes succès que l’opéra-comique. En 1817, elle épousa Prosper Valmore (son vrai nom était Lanchantin), qui était aussi acteur, et elle continua à jouer jusqu’en 1823, époque à laquelle elle quitta définitivement le théâtre, pour se consacrer à sa famille. Il lui restait alors trois enfants : Hippolyte, Hyacinthe (appelée plus familièrement Ondine), et Inès.

Son premier volume de poésies parut en 1818, et deux éditions successives données en 1820 et 1822, la placèrent au premier rang des femmes poètes.

Toute l’existence de Marceline ne fut qu’une longue suite de peines, de misère au milieu desquelles elle ne cessa jamais d’espérer. Avec un courage et une force morale qui jamais ne se démentirent, elle fit face à toutes les dures nécessités d’une existence précaire, trouvant même dans sa détresse les moyens de soulager d’autres infortunes qui lui paraissaient plus misérables que la sienne.

Marceline Desbordes a écrit aussi un certain nombre d’ouvrages en prose, de valeur moindre, mais parmi lesquels nous signalerons les Contes pour les enfants, et surtout les Petits Flamands. Ceux-ci retracent son