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NOTICE

Pourquoi cette statue, diront quelques-uns, et quelle est cette femme dont le nom, il y a quelques mois à peine, nous était inconnu. À ceux-là, peut-être trop nombreux, cette courte notice. Ils connaîtront la vie d’une femme, vie pleine de courage, de dévouement, de bonté, d’abnégation, que la poésie vint soutenir, aider et consoler dans ses longs jours d’épreuve.

Marceline Desbordes naquit à Douai, le 20 juin 1786, dans une humble maison de la rue Notre-Dame, no 32, (aujourd’hui rue de Valenciennes no 36). Nous ne pouvons mieux la faire connaître qu’en la laissant parler elle-même : « Mon père était peintre en armoiries ; il peignait des équipages, des ornements d’église. Sa maison tenait au cimetière de l’humble paroisse Notre-Dame, à Douai. Je la croyais grande, cette chère maison, l’ayant quittée à sept ans. Depuis, je l’ai revue, et c’est une des plus pauvres de la ville. C’est pourtant ce que j’aime le plus au monde, au fond de ce beau temps pleuré. — Je n’ai vu la paix et le bonheur que là. —