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Vois-tu sous l’herbe tendre
Ce précieux tombeau ?
Là mon cœur vient attendre
Qu’on en creuse un nouveau.
Oui, mon fils !… l’arbre sombre
Qui se penche vers toi,
En te gardant son ombre,
Croîtra bientôt sur moi !

Toi, dont jamais les larmes
N’ont terni la beauté,
Ne voile plus tes charmes,
Rappelle ta gaîté…
Adieu, belle Délie !
Je te rends au plaisir ;
Retourne vers la vie,
Et laisse-moi mourir !