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LA PÈLERINE.


Pèlerine, où vas-tu si tard ?
Le temps est à l’orage.
Peux-tu confier au hasard
Tes charmes et ton âge ? »
« — Hermite, n’ayez point de peur.
Du ciel je ne crains plus la foudre ;
Que ne peut-il réduire en poudre
L’image qui brûle mon cœur ! »

« — Ô ma fille ! donne un moment
À l’ami qui l’appelle ;
Viens calmer ton égarement
À la sainte chapelle. »
« — Hermite, mon âme est à Dieu ;
Partout il me suit, il me guide ;
Il m’a dit de fuir un perfide :
Je fuis l’Amour !… Hermite, adieu ! »