Page:Desbordes-Valmore - Poésies, 1820.pdf/145

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
(135)


L’ESPÉRANCE.


Comme une vaine erreur,
Comme un riant mensonge,
S’évanouit le songe
Qui faisait mon bonheur.
Ô douce chimère !
Si tu fuis sans retour,
Dans ta course légère,
Emporte mon amour !

Ce tendre sentiment,
Cette aimable folie,
Ce charme de ma vie,
Sans toi n’est qu’un tourment.
Ô douce chimère !
Si tu fuis sans retour,
Dans ta course légère,
Emporte mon amour !