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ÉLISA MERCŒUR
à sa Mère.


En regardant briller l’auréole de rêves,
Qui de ta jeune vie agitait le flambeau.
Triste, on reconnaissait sur ton front triste et beau,
Une fleur enlevée à de lointaines grèves :
On n’aimait plus le monde où languissaient tes jours,
Tes jours chantans, nourris d’une rosée avare ;
Où la terre est si froide et le soleil si rare ;
Où sur ta frêle étoile on s’alarmait toujours !