juste, qu’on se trouvait toujours heureux de lui avoir obéi. »
— Hélas ! c’est vous, mon père, qui lui faites un devoir nous quitter ! le malheur est donc un devoir pour elle et pour moi ? mais, pour combler le sien, vous la laissez sous la puissance d’un homme qu’elle craint et que je hais.
— Et pourquoi le haïssez-vous, mon fils ? pourquoi le craint-elle ? Silvain est brusque, mais intègre ; il me sert avec un zèle sans bornes, et sa probité mérite notre confiance.
— Il la fera mourir, le cruel ! il l’a traitée d’esclave !
— Le croyez-vous, Edwin ?
— Oui, je le crois, Sarah me l’a dit. »
Alors il embrassa les genoux de son père avec une ardeur si vive, qu’il lui promit tant de soumission et de respect ; il mêla tant de larmes à ses touchantes prières, que M.