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ADRIENNE.

dans la chambre où étaient Clémentine et Géorgie. Dès qu’il les aperçut, il s’arrêta sur la porte. Géorgie, dans sa joie naïve, s’avança vers lui, en le saluant par son nom, comme si elle l’eût déjà vu, et lui prit la main avec familiarité ; il l’examina sans répondre, et ne parut remarquer en elle que le collier d’Adrienne, sur lequel il attacha les yeux.

— Me trouves-tu bien ainsi ? » lui dit-elle ; et Andréa, retirant doucement sa main, s’avança vers Clémentine, qu’il reconnut avec quelque plaisir. Elle ne put regarder sans émotion cette belle et vivante image du malheureux Arthur. Adrienne se pencha vers elle en lui disant tout bas : — Il ne s’en ira jamais, lui ! »

Le lendemain elle se leva moins faible ; sa voix était animée, son teint plus vif, elle parlait fréquemment. — Venez, dit-elle, aux deux enfans, je veux aussi me parer aujourd’hui  ; je