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SARAH.
— Mon fils, lui dit-il, votre seconde pensée sera du moins pour moi ?
— Ma vie est pour vous, mon père, mais ma crainte est pour elle.
— Quoi ! quelle crainte, cher Edwin ? ne la voyez-vous pas descendre au-devant de vous ?
— Ah ! oui, je la vois, s’écria-t-il, en lui tendant les mains ; » et il retomba dans les bras de son père, qui, surpris d’un tel désordre, « allait le lui reprocher, lorsqu’Edwin reprit vivement :
« Pourquoi Silvain a-t-il quitté Sainte-Marie sans moi ? aviez-vous ordonné qu’il m’y laissât, mon père ? et trompiez-vous mon obéissance, au moment où, j’y cédais avec tant de respect ?
— Je ne vous entends pas, mon fils ; où est Silvain ?
— Ici, sans doute, répondit Edwin avec frayeur.