Page:Desbordes-Valmore - Les Pleurs, 1834.djvu/274

Cette page a été validée par deux contributeurs.
264
LES PLEURS.

Et sous la noire étreinte à mon corps attachée,
Moi ! je passe un printemps sans baisers et sans fleurs ! »

Mais l’enfant n’a pas dit, Barde de Sainte-Avelle,
Ton cortége de gloire au dernier de tes jours ;
Et nos bouquets lointains vers une ombre nouvelle,
Qui s’en retourne jeune où l’on aime toujours !

Oui ! le dernier adieu d’une lyre expirée
Sonne le rendez-vous pour un autre avenir ;
Il tinte une prière ! une plainte sacrée,
Qui roule avec tristesse au fond du souvenir !

*

Edmond Géraud est mort, il y a environ deux ans, dans un âge peu avancé, à sa maison de Belle-Allée, près Bordeaux. Il venait de mettre la dernière main à une nouvelle édition de ses poésies considérablement augmentée. Nous avons l’espérance que ce nouveau recueil sera bientôt livré à l’impression.

Note de l’Éditeur. —