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UNE FEMME.


Quand le message fut remis aux mains de Fanelly, que Dieu lui pardonne, elle respirait un bouquet de Rivalto, un bouquet de fleurs, si rares, d’un si haut prix alors, qu’elles semblaient être nées du seul amour de Rivalto, de son souffle créateur pour elle ! Qu’oubliait-il pour la rendre heureuse de son choix, pour lui créer un devoir de l’aimer ? Aussi, elle ne pensait plus à Haverdale : à peine elle l’entrevoyait dans ses joies flottantes et lumineuses, comme un rêve décoloré dans un coin désert de son palais d’erreurs ; coin triste d’où elle se hâtait de dé-